Existe-t-il un rythme
alimentaire idéal?
Manger le matin comme un roi, à midi comme un prince et le soir comme un mendiant... En matière d’habitudes alimentaires, la sagesse populaire regorge de dictons et autres conseils. Or, le succès d’une alimentation équilibrée repose avant tout sur le respect de son propre rythme alimentaire.
Tout simplement
Mais chaque personne a des besoins différents.
Chaque corps a un rythme différent.
Les enfants doivent manger et boire régulièrement.
Pour les adultes, c’est parfois bien d’attendre longtemps avant de manger. On appelle ça le jeûne alterné.
Quels facteurs influencent notre rythme alimentaire? Il faut avant tout comprendre quel est notre rythme biologique. Notre horloge interne joue un rôle prépondérant en matière de santé et notre organisme fonctionne selon des cycles clairement structurés. Plusieurs fonctions vitales dépendent de notre horloge interne, qui veille à ce que tous les processus physiologiques s’adaptent de manière optimale aux différentes heures de la journée.
À ce titre, le rythme jour-nuit joue un rôle décisif. Lorsque nous mangeons pendant la journée et jeûnons la nuit, notre horloge biologique interne impose la même cadence à tous les mécanismes cellulaires de notre organisme. Ignorer ce rythme en s’alimentant de manière irrégulière ou en ne dormant pas beaucoup peut, sur le long terme, nuire à notre santé. Nous ressentons une plus grande faim et prenons du poids, notre glycémie augmente et, avec elle, le risque de souffrir de diabète ou d’autres maladies. Faire la fête occasionnellement jusqu’au bout de la nuit ou s’accorder une grasse matinée le dimanche de temps à autre ne posent aucun problème. En revanche, changer perpétuellement notre rythme de veille et de sommeil, en travaillant parfois la nuit par exemple, peut dérégler notre horloge biologique et éventuellement entraîner des troubles digestifs.
À chacun∙e son rythme: lève-tôt ou couche-tard?
Débuter la journée à son rythme
Le petit-déjeuner serait le repas le plus important de la journée. Car ne pas manger au saut du lit nous priverait d’une énergie précieuse, essentielle pour pouvoir nous concentrer au travail ou à l’école. Pour autant, il ne s’agit pas de se forcer. Alors que les lève-tôt souhaitent prendre leur premier repas de la journée de bonne heure, d'autres préfèrent attendre la pause de dix-heures pour leur petit-déjeuner. Pour les enfants, il est toutefois recommandé qu’ils ou elles boivent au moins une tasse d’Ovomaltine, un smoothie ou un jus de fruits frais, selon les préférences, avant de partir à l’école.
Adapter la fréquence des repas à ses besoins
- Les enfants devraient manger jusqu’à cinq repas par jour: leur métabolisme est plus actif et leur estomac plus petit. En outre, on se dépense beaucoup à cet âge-là.
- Les adultes de corpulence moyenne qui exercent un travail physiquement éprouvant ou qui font beaucoup de sport choisissent généralement de prendre plusieurs repas par jour
- Aux personnes soucieuses de leur silhouette ou souffrant de surpoids, il est recommandé de faire deux à trois repas par jour. Manger à des heures régulières en évitant tout encas pendant quatre à cinq heures et opter pour un souper léger favorise la perte de poids à long terme
Manger et jeûner: une question de rythme
Notre organisme et notre transit gastro-intestinal sont programmés pour travailler et absorber les nutriments entre huit et onze heures du matin. Il est donc judicieux de prendre son premier repas à ce moment-là. Il faut toutefois veiller à ce que suffisamment de temps – idéalement au moins douze heures d’affilée – se soit écoulé entre le dernier repas de la veille et le petit-déjeuner. Les pauses sont importantes pour notre organisme et contribuent au bon équilibre de nos sensations alimentaires que sont la faim et la satiété. Car, à trop manger, nous ne dormons pas bien et les troubles du sommeil peuvent, à la longue, avoir un impact direct sur notre poids.
Le jeûne intermittent: un rythme différent
La forme de jeûne la plus simple à mettre en pratique est probablement celle qui s’insère facilement dans notre quotidien. Ne pas manger entre les repas aide à normaliser son poids et sa tension artérielle, à prévenir l’insulinorésistance et les troubles du métabolisme lipidique (dyslipidémies), ou encore à réduire le risque de développer une maladie cardio-vasculaire. En outre, jeûner par intermittence peut aider à lutter contre des problèmes inflammatoires et à apaiser certaines douleurs, et donc s’avérer bénéfique en cas de maladies rhumatismales. Par ailleurs, les personnes qui pratiquent le jeûne intermittent déclarent se sentir plus calmes et plus sereines.
Deux formes de jeûne intermittent particulièrement en vogue
Le jeûne 16/8:
il consiste à jeûner pendant seize heures, puis à manger comme d’habitude sur une période de huit heures. Il est conseillé de privilégier un régime équilibré de type méditerranéen. À vous de choisir si le jeûne de seize heures vous oblige à sauter le petit-déjeuner ou le souper.
Le jeûne 5/2:
il consiste à manger comme d’habitude pendant cinq jours, puis à ne consommer que 500 à 800 calories pour les femmes et 600 à 850 calories pour les hommes pendant deux jours. Il est important de beaucoup boire en privilégiant les boissons sans calories. Les jours de jeûne, il faut par ailleurs éviter les glucides dits rapides que l’on trouve dans le pain blanc, les pâtes alimentaires, le sucre, etc. L’organisme apprend ainsi à puiser dans ses réserves.
Conseils et astuces
Si vous avez des questions sur l’alimentation, vous pouvez prendre contact avec notre experte, Marlène Gautschi, en écrivant à alimentation@concordia.ch. Ce service est gratuit pour les personnes assurées chez CONCORDIA.